Les approches économiques du marché du laisser-faire et du système mis au point par J.M.Les Keynes sont souvent mis en désaccord. Certes, ils ont beaucoup de points communs, notamment le respect de la propriété privée, la concurrence et la primauté du droit en matière de politique économique. Cependant, dans de nombreux détails de la politique macroéconomique et de la théorie économique, ils diffèrent nettement.
Des prix
Une des différences les plus marquées entre le marché et l’approche keynésienne est la question du prix. Peu de variables sont plus fondamentales en économie. Pour le marché libre, le prix est une expression de l'équilibre du marché: l'accord entre ce qu'un commerçant exige pour gagner et ce que le client est prêt à payer. Le marché réagit rapidement aux changements de la demande et offre la structure nécessaire pour poursuivre son mouvement: les prix bas augmentent la demande, les prix élevés éloignent les gens. Le keynésien, en général, soutient que les prix, y compris les salaires, sont beaucoup plus lents à changer et ne constituent pas nécessairement des signaux fiables de la demande à un moment donné.
Chômage
La question des prix est liée à l'emploi. Étant donné que la structure des prix dans la pensée keynésienne est beaucoup moins mobile que dans la conception axée sur le marché, l'évolution de la demande ne reflète pas les prix, en particulier à court terme. Cette distorsion, cette absence de «mouvement parallèle» crée du chômage. L'augmentation de la demande pour un article ne change pas rapidement, ce qui signifie que le marché est une structure imparfaite. Des emplois sont perdus parce que le prix du travail ne reflète pas celui de la demande. Pour le libre marché, toutes choses étant égales par ailleurs, le chômage n'a rien à voir avec l'absence de mouvement parallèle, mais reflète plutôt une distorsion externe sur le marché, telle que des tarifs à l'exportation, des taxes élevées ou une réglementation étatique.
Le plein emploi
Compte tenu des hypothèses keynésiennes a) le marché n’est jamais parfaitement synchronisé et b) que l’emploi est inhérent au système de marché, la conclusion fondamentale est que le plein emploi n’est pas une réalité qui peut exister dans le monde réel des échanges économiques, en particulier dans les pays en développement. sociétés modernes complexes. Le responsable du marketing estime que, puisque les prix changent très rapidement pour refléter les changements de la demande, il n’ya pas de véritable "décalage" pour créer du chômage, comme l’affirment les keynésiens. Le plein emploi fait partie du système de marché, insiste le défenseur du laisser-faire.
Stabilisation d'état
Une distinction plus connue et plus évidente entre les deux écoles se trouve dans le rôle de l’État. Si, comme le soutient le keynésien, les marchés sont par nature des «greffiers» imparfaits de la demande des citoyens, l'État doit être un acteur toujours présent de l'économie, aidant les chômeurs et dépensant son argent pour stimuler la demande dans les moments difficiles. Le capitaliste du laisser-faire soutiendra que l'État, en retirant de l'argent des investissements productifs du secteur privé et l'amenant dans le secteur public non productif, que cette action de siphonisme crée le chômage. Ce siphonage des investissements est une utilisation inefficace de l’argent et crée donc artificiellement du chômage.