L'éthique humaniste, ou humanisme, est une approche éthique qui accorde une grande importance à la condition de l'être humain, sans distinction aucune. Cette doctrine soutient que les besoins humains sont fondamentalement les mêmes et tournent autour de la protection des libertés fondamentales dans le contexte d'un système économique qui sert la population dans son ensemble plutôt que des groupes d'élites bien connectées.
Potentiel
L'éthique humanitaire commence par le point de vue selon lequel les êtres humains ne peuvent prospérer que dans des conditions spécifiques. Les gouvernements et les systèmes économiques doivent être adaptés aux besoins réels tels que l’alimentation, le logement, le travail et l’éducation. L'objectif n'est pas simplement de prévenir les atrocités et les catastrophes, mais de créer un monde social où le potentiel de chaque personne est maximisé. Le potentiel est étouffé, par exemple, lorsque les personnes n’ont pas de droit de propriété légal, sont contraintes de travailler de longues heures ou n’ont pas de domicile stable en raison de la guerre ou de difficultés économiques.
Responsabilité
L'éthique humanitaire reconnaît que les droits de l'homme impliquent des devoirs correspondants. Prévenir les violations des droits de l'homme, réagir aux catastrophes et surveiller le comportement des gouvernements et des autres acteurs politiques sont des devoirs positifs qui incombent à tous les peuples et à tous les États. En bref, non seulement les personnes ont le devoir négatif d'éviter de nuire, mais elles ont également le devoir positif d'intervenir activement lorsque la souffrance est devenue la norme.
Neutralité
Les interventions en période de grande souffrance doivent être indépendantes de toutes préoccupations politiques. Selon l'éthique humanitaire, le devoir positif de soulager la souffrance n'implique aucun engagement politique ou religieux. Lorsque vous intervenez dans un conflit étranger qui a créé une importante population de réfugiés, par exemple, le seul critère d'action est la nécessité. L’humanitarisme à l’échelle mondiale refuse de prendre en considération l’affiliation politique et insiste pour aider de manière positive les personnes qui souffrent, indépendamment de leur origine ou de leur position sur des questions politiques ou religieuses.
Transformation
La charité n'est que le début de l'humanitaire. Le principe ultime de l'éthique humanitaire est la transformation. C'est une chose d'intervenir pour nourrir les affamés, c'est une autre de s'assurer que de tels désastres ne se reproduisent plus. L’humanitarisme veut construire des institutions et des attitudes qui répondent aux peuples et à leurs besoins directs, et non à ceux qui appartiennent au «bon» parti politique ou à la religion. L’humanitarisme cherche à révolutionner lentement les sociétés pour prévenir les atrocités, les violations des droits de l’homme et la violence de toutes sortes. La «réduction de la vulnérabilité» est la fin proche de tout humanitaire. Le devoir est d’abord de protéger, puis de créer des institutions où les gens peuvent non seulement survivre, mais aussi prospérer.